Ce que les étudiants attendent vraiment de l’intelligence artificielle à l’université
Les jeunes utilisent l’IA mais veulent plus de formation, d’écoute et de clarté. Un résumé clair et pédagogique de l’enquête mondiale sur l’IA en éducation.
Ils sont déjà des millions à utiliser l’IA chaque semaine pour leurs études, mais ils réclament bien plus qu’un simple chatbot. Ce qu’ils veulent ? De la clarté, de l’équité, et surtout, une vraie place dans les choix pédagogiques.
Une utilisation massive, mais encore maladroite de l’intelligence artificielle
L’enquête mondiale réalisée par le Digital Education Council en 2024 a recueilli 3839 réponses d’étudiants dans 16 pays. Elle montre un constat clair : 86 % des étudiants utilisent déjà l’IA pour leurs études, et 54 % au moins une fois par semaine. Pourtant, malgré cette adoption massive, la moitié d’entre eux ne se sentent pas prêts pour un monde du travail qui utiliserait massivement l’IA.
Le paradoxe saute aux yeux : les jeunes utilisent l’IA, mais ils n’ont pas le sentiment d’en maîtriser les usages. C’est donc une connaissance fonctionnelle, mais souvent superficielle. Le principal outil utilisé ? ChatGPT, loin devant Grammarly, Microsoft Copilot ou encore Claude AI.
Des usages pratiques, mais encore trop limités
Les étudiants utilisent l’IA pour des raisons très concrètes :
-
Rechercher de l’information (69 %)
-
Corriger la grammaire (42 %)
-
Résumer ou reformuler des documents
-
Faire un premier brouillon
Ces tâches sont utiles, mais peu ambitieuses. Cela montre que l’IA est perçue comme un assistant, pas comme un véritable outil d’apprentissage actif. La plupart ne l’utilisent pas pour apprendre, comprendre, ou créer en profondeur, mais pour gagner du temps ou alléger la charge cognitive.
Une attente forte de formation à l’IA, pour les étudiants… et leurs profs
72 % des étudiants attendent des cours de littératie IA, et 73 % souhaitent que leurs enseignants soient formés eux aussi. L’objectif ? Comprendre ce que l’IA peut faire, comment elle fonctionne, et comment l’utiliser de façon responsable, sans tricher ni perdre le sens du travail personnel.
Autre chiffre frappant : 80 % des étudiants estiment que l’IA n’est pas encore bien intégrée dans leur université. Le constat est dur : on utilise l’IA sans en parler, sans former, et sans cadrer.
Cette réalité pousse à revoir en profondeur les stratégies pédagogiques : une intégration intelligente de l’IA demande formation, accompagnement, et clarté.
Les étudiants veulent participer aux décisions
L’un des aspects les plus révélateurs de l’enquête est le besoin de reconnaissance :
71 % des étudiants souhaitent participer aux choix concernant l’IA, mais seulement 34 % estiment être écoutés.
Ce décalage traduit une frustration démocratique dans l’univers académique : l’IA modifie les règles du jeu, mais ceux qui sont les premiers concernés (les étudiants) sont peu consultés.
Pour les établissements, cela implique un effort d’ouverture : co-construire les politiques IA avec les étudiants, et non simplement leur “appliquer” des outils ou des chartes.
Les usages de l’IA les plus appréciés… et ceux qui posent problème
Certaines utilisations de l’IA sont bien acceptées :
-
aide à la rédaction de CV et lettres de motivation,
-
assistants d’écriture,
-
recommandations de contenus personnalisés,
-
outils de recherche ou d’évaluation adaptative.
En revanche, d’autres usages sont bien plus critiqués :
-
cours générés uniquement par IA (peu crédibles pour 54 %),
-
surveillance du bien-être par IA (perçue comme intrusive),
-
évaluations automatisées sans encadrement humain.
Les jeunes réclament un équilibre : oui à l’IA, mais pas sans humains.
Des attentes claires pour une IA utile à l’université
Voici ce que les étudiants attendent pour une expérience IA réussie :
-
Assistance 24/7 via des chatbots bien formés
-
Retour en temps réel sur les devoirs
-
Ligne claire entre usage acceptable et tricherie
-
Contenus mis à jour grâce à l’IA, mais validés par des humains
-
Chemins de formation personnalisés
Autrement dit, l’IA doit rester un outil au service du parcours de chacun, et non une machine qui standardise les savoirs.
Des inquiétudes sur la fiabilité, la justice et la vie privée
Les principales préoccupations exprimées par les étudiants sont :
-
la confidentialité des données (61 %),
-
la fiabilité des contenus générés (51 %),
-
la justice dans les évaluations (60 %),
-
la compétence des enseignants sur l’IA (28 %),
-
et le risque de perte de valeur des diplômes.
Cela montre une conscience critique : les jeunes ne sont pas dupes des promesses de l’IA, ils souhaitent des règles claires, une supervision humaine, et des critères d’évaluation transparents.
Le besoin d’un équilibre entre innovation et prudence
L’étude souligne l’importance de ne pas basculer dans une IA “magique” qui fait tout à la place des enseignants ou des étudiants.
55 % des jeunes craignent une surdépendance à l’IA, qui appauvrirait l’apprentissage.
La piste proposée est celle de l’humain dans la boucle : garder des enseignants formés, présents, capables de s’adapter à l’évolution des outils, sans abandonner leur rôle critique et pédagogique.
Enjeux prospectifs pour l’éducation et les institutions
À long terme, cette étude pose une question centrale :
comment préparer les jeunes à vivre, apprendre et travailler dans un monde où l’IA sera partout ?
Il ne s’agit pas seulement de savoir utiliser ChatGPT, mais de :
-
développer une littératie IA profonde,
-
former à la responsabilité numérique,
-
apprendre à travailler avec, sans s’effacer devant.
Les étudiants le disent eux-mêmes : ils ont besoin d’être accompagnés, entendus, et équipés pour comprendre ce qu’ils vivent.
Ce que révèle cette enquête pour Evalir.net
Pour une plateforme comme Evalir.net, cette étude confirme l’importance de :
-
mettre les jeunes au centre des choix pédagogiques,
-
leur offrir des parcours de formation en IA souples et ouverts,
-
leur apprendre à critiquer, utiliser et créer avec l’IA,
-
construire une communauté apprenante où l’humain reste la référence.
L’intelligence artificielle ne sera jamais plus intelligente que les jeunes que l’on aura formés pour l’apprivoiser avec conscience.
Balise metakeywords :
étudiants et intelligence artificielle, IA à l’université, intelligence artificielle en éducation, jeunes et IA, formation IA, ChatGPT, éthique IA, Evalir IA, littératie numérique
Et si les étudiants devenaient co-auteurs de l’IA ?
Pour une plateforme comme Evalir.net, l’enquête mondiale ne fait que confirmer ce qui est déjà évident pour beaucoup de jeunes : l’IA est là, mais l’université avance à tâtons. Ce qui manque, ce n’est pas l’outil, mais une vision éducative à la hauteur des enjeux. Et surtout, une vraie place pour les jeunes dans cette vision.
Si une recherche sérieuse sur l’usage de l’IA dans les établissements d’enseignement supérieur était menée avec et pour les étudiants, elle pourrait ouvrir bien plus que des recommandations techniques.
Elle mettrait en lumière un potentiel souvent ignoré : celui des étudiants comme acteurs de l’expérimentation pédagogique, et non comme simples utilisateurs ou bénéficiaires passifs.
Voici quelques pistes de ce que les jeunes pourraient construire, apprendre et transformer avec l’IA si l’approche universitaire devenait véritablement collaborative :
🌱 Concevoir des outils IA utiles aux autres étudiants
Pourquoi ne pas inviter les étudiants à créer eux-mêmes les outils qu’ils utilisent ?
Plutôt que de leur imposer des assistants IA, les universités pourraient leur proposer de :
-
contribuer à des assistants vocaux adaptés aux cursus,
-
enrichir des bases de données d’exemples de devoirs, corrigés par IA avec retour personnalisé,
-
proposer des simulateurs d’examens basés sur leurs propres expériences.
Ce serait une autre manière d’apprendre l’IA : par la co-création et la recherche-action.
📊 Créer des indicateurs IA pour évaluer le stress, la charge cognitive, ou l’engagement
Des étudiants en psychologie, en sciences cognitives ou en data science pourraient imaginer des outils d’auto-évaluation intelligents, pour :
-
suivre l’évolution de leur motivation,
-
repérer les phases de surcharge,
-
proposer des routines ou des pauses adaptées.
Ici encore, l’IA ne remplace pas l’humain. Elle amplifie sa capacité à s’auto-réguler et à apprendre à apprendre.
🤝 Utiliser l’IA pour développer l’intelligence collective
Une université bien équipée pourrait donner accès à :
-
des espaces de co-écriture assistés par IA,
-
des projets où l’IA aide à croiser des points de vue,
-
des discussions en ligne modérées par IA, pour faire émerger des consensus éthiques ou philosophiques.
Ce type de plateforme mêle technologie, réflexion critique et dialogue entre disciplines. Il redonne du sens à l’IA comme outil d’humanisation, et non d’automatisation.
🎥 Intégrer l’IA dans les projets artistiques, narratifs, sociaux
L’IA peut devenir un partenaire de création, et pas seulement un assistant technique. Les étudiants pourraient :
-
écrire des scénarios de fiction prospective où l’IA joue un rôle,
-
construire des bandes dessinées ou jeux éducatifs avec des générateurs visuels,
-
produire des podcasts ou vidéos accompagnés d’IA génératives pour le son et le montage.
On passerait de la pédagogie par l’IA à une pédagogie avec l’IA, où la créativité est au cœur.
🌍 Participer à la gouvernance éthique et politique de l’IA
Enfin, les universités pourraient impliquer les étudiants dans des :
-
comités éthiques IA avec pouvoir de proposition,
-
projets de recherche intergénérationnels sur les impacts sociaux de l’IA,
-
consultations régulières pour ajuster les règles, chartes et outils IA.
Autrement dit, l’IA deviendrait un terrain citoyen, et pas seulement académique ou technique.
Ce serait une vraie éducation à la démocratie numérique.
L’IA ne doit pas être une vitrine, mais un terrain d’exploration
Ce que révèle l’enquête du Digital Education Council, c’est l’attente massive d’une éducation à l’IA vivante, ouverte, et incarnée. Mais ce que les étudiants eux-mêmes pourraient proposer, inventer et bâtir va bien au-delà.
Avec un peu d’écoute et de confiance, les jeunes ne demandent pas seulement à utiliser l’IA :
ils veulent participer à son apprentissage collectif, et l’intégrer à leur manière d’apprendre, de créer et de réfléchir.
C’est exactement ce que défend Evalir.net :
👉 Une plateforme où l’intelligence humaine reste le point de départ,
👉 Où l’intelligence artificielle est un terrain d’exercice,
👉 Et où les jeunes deviennent les explorateurs actifs du monde qui vient.
À Propos de Evalir
Evalir est dédié à l’éducation des jeunes dans le domaine de l’intelligence artificielle. Fondé par Marianne Dabbadie, experte en IA , Dr en Sciences de l’Information et de la Communication et chercheuse associée à l’Université de Montpellier, la mission d’Evalir est de rendre l’apprentissage de l’IA accessible et engageant pour les enfants et adolescents. Nous croyons en l’importance de préparer les nouvelles générations aux défis technologiques de demain.
Téléphone
07 70 38 84 34
Addresse
25 bis rue de Cahors, 24200 Sarlat, France
Découvrez Nos Cours Innovants
Plongez dans le monde fascinant de l’intelligence artificielle avec nos cours adaptés aux jeunes esprits curieux. Inscrivez-vous dès aujourd’hui pour commencer votre aventure éducative avec Formation Intelligence Artificielle.