L’IA change l’école, la famille et nos métiers. Comment apprendre à en faire un outil critique et créatif pour tous ?
Comprendre l’intelligence artificielle aujourd’hui
L’intelligence artificielle est désormais partout : dans les téléphones, les voitures, les plateformes de vidéos et même les logiciels scolaires. Les élèves s’en servent pour leurs devoirs, les enseignants pour préparer leurs cours, et les familles la découvrent souvent avec étonnement. Mais derrière cette diffusion rapide se cache un enjeu central : apprendre à comprendre, vérifier et critiquer ce que produit l’IA.
Marianne Dabbadie, chercheuse en sciences de l’information et de la communication (Université Paul-Valéry Montpellier, laboratoire LHUMAIN) et fondatrice d’Evalir en Dordogne, alerte sur ce défi éducatif. Invitée du podcast Laïcidad de l’Union des familles laïques, elle souligne qu’il ne s’agit pas de diaboliser l’IA, mais d’apprendre à l’utiliser en gardant la main.
Marianne vidéo UFAL
Différents systèmes d’intelligence artificielle
Le mot « intelligence artificielle » est un mot-valise qui regroupe en réalité plusieurs familles. Les distinguer permet de mieux comprendre leurs forces et leurs limites.
Les IA symboliques
Elles reposent sur des règles logiques définies par les humains. Elles fonctionnent comme un grand cahier de formules « si… alors… ».
👉 Exemple : les premiers programmes d’échecs.
Elles sont fiables mais limitées, car elles n’apprennent pas seules.
Les IA connexionnistes
Elles s’inspirent du cerveau humain à travers des réseaux de neurones artificiels. Elles reconnaissent des images, des sons ou des textes après avoir analysé des millions d’exemples.
👉 Exemple : la reconnaissance faciale ou vocale.
Elles apprennent par l’expérience, mais leurs résultats restent parfois difficiles à expliquer.
Les IA génératives
Elles utilisent aussi des réseaux de neurones, mais à très grande échelle. Ce sont les grands modèles de langage (Large Language Models, LLM) comme ChatGPT, MistralAI ou Claude.
👉 Exemple : produire un texte, un poème ou une image originale.
Leur force : créer du contenu inédit. Leur risque : inventer des informations fausses, appelées « hallucinations ».
Des frontières pas si nettes
Ces familles ne sont pas séparées par des murs. Beaucoup de systèmes sont hybrides, mélangeant règles logiques et réseaux de neurones. L’IA évolue ainsi vers des combinaisons de techniques, ce qui rend encore plus nécessaire un regard critique.
À l’école, entre facilité et apprentissage
Selon Marianne Dabbadie, environ 80 % des élèves utilisent déjà l’IA, contre seulement 20 % des enseignants. Les jeunes ont donc une longueur d’avance, mais la tentation du simple copier-coller est forte.
Pourtant, l’IA peut être un compagnon d’étude à condition de :
-
demander les sources,
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vérifier leur fiabilité,
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reformuler les réponses pour en faire un travail personnel.
C’est une démarche exigeante mais utile pour développer l’esprit critique et la capacité à analyser les informations.
Former enseignants et élèves ensemble
L’école ne peut pas ignorer cette révolution. Refuser d’en parler, c’est laisser les élèves seuls face à des outils puissants qu’ils utilisent déjà. Former enseignants et élèves ensemble devient indispensable.
La plateforme Evalir.net a été conçue pour cela : proposer des modules clairs, des exercices interactifs et des activités ludiques permettant de confronter l’IA, d’identifier ses erreurs et de comprendre ses biais.
Les familles, un rôle essentiel
L’éducation à l’IA ne peut pas être laissée à l’école seule. Les familles jouent un rôle majeur. En discutant avec leurs enfants, les parents apprennent eux-mêmes ce que l’IA peut ou ne peut pas faire. Evalir propose des abonnements familiaux pour encourager ce dialogue.
Ce travail collectif rend l’IA plus accessible et évite qu’elle reste une « boîte noire » incomprise par les adultes.
L’IA Act, un cadre européen
L’IA Act adopté par l’Union européenne établit un cadre éthique et juridique inédit. Il distingue différents niveaux de risque, du plus simple au risque inacceptable comme le scoring social.
Ce texte, fruit de huit années de travail, vise à garantir transparence, responsabilité et respect des droits fondamentaux. L’Europe choisit ainsi de protéger ses citoyens, tandis que d’autres pays, comme les États-Unis, s’orientent vers la dérégulation sous l’influence des géants technologiques.
Les collectivités locales et l’IA
Les administrations locales peuvent tirer parti de l’IA pour automatiser certaines tâches répétitives. Mais elles doivent rester attentives à la confidentialité des données. Former les agents, expliquer les outils et associer les équipes aux projets est indispensable.
Marianne Dabbadie rappelle que l’IA ne doit pas remplacer l’humain mais lui permettre de se concentrer sur des tâches de réflexion et d’accompagnement.
Un enjeu citoyen et démocratique
L’IA n’est pas qu’une question scolaire ou technique. Elle touche à la liberté de conscience et au pluralisme de l’information. Les réseaux sociaux, les algorithmes privés ou les systèmes orientés par des intérêts particuliers peuvent influencer les opinions.
L’enjeu est de développer des outils au service du bien commun, universels, transparents et accessibles à tous.
Une question d’avenir
La diffusion de l’IA va plus vite que toutes les révolutions numériques précédentes. Le législateur avance plus lentement, mais cette lenteur permet de réfléchir et d’élaborer un cadre éthique.
Former massivement les jeunes et les adultes, associer familles, enseignants, collectivités et entreprises, voilà la clé pour que l’IA reste un outil d’émancipation plutôt que de dépendance.
Résumé pour les 10 ans
L’IA est comme un robot intelligent qui écrit et parle. Beaucoup d’élèves l’utilisent pour leurs devoirs. Mais parfois, elle se trompe ou invente.
Il faut donc apprendre à vérifier ses réponses et à réfléchir soi-même. Les parents et les professeurs peuvent aider.
En Europe, une loi (l’IA Act) protège les gens pour que l’IA reste utile et juste.
Informations pratiques
📍 Conférences adaptables à tous types d’événements : séminaires, journées d’études, congrès, forums citoyens
⏱️ Durée : 1h30 à 2 h (version conférence) ou 2h à 3h (avec échanges interactifs)
📞 Contact : Marianne Dabbadie – 07 70 38 84 34 – contact@evalir.fr
evalir.net
Sur 🌐 www.evalir.fr vous trouverez des prestations concernant toutes les compétences de l’équipe EVALIR, notamment en communication, storytelliing, knowledge management…
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